Paris, je ne t’aime pas, je te l’ai déjà dit et je te le répète à l’envi. Même si autrefois j’ai pu te dire que je t’aimais, le désamour est arrivé au fil du temps. Je préfère regarder les milliers de chrysanthèmes alignés dans les champs, ceux-là même qui viendront fleurir les tombes dans un mois, et respirer cet air si doux, chargé des odeurs de la terre, si pleins de promesses et de surprises, dans mon petit coin de banlieue, pas trop proche de toi, mais pas trop éloigné non plus, juste ce qu’on appelle « la bonne distance ». Continuer la lecture de « Flocons bleus »
Bleu presque transparent
Me voici revenu chez moi, dans mon pays, dans ma ville et dans ma maison. Plus le temps passe, plus les choses changent et moins je comprends ni n’admets ces quatre possibilités.
Chez moi ? Chez moi c’est là où je suis. Rien ne saurait attraper suffisamment longtemps ce que je suis pour en faire un chez-moi, moi qui ai passé mon enfance comme un nomade, à dormir là où je pouvais, là où il y avait simplement de quoi s’allonger et parfois se protéger du froid, alors chez moi, ça n’a jamais signifié grand-chose. Continuer la lecture de « Bleu presque transparent »